La grossesse est un moment très important dans la vie d’une femme, mais nous savons qu’elle s’accompagne souvent de maux désagréables. Nausées, vomissements, douleurs à la poitrine ou au ventre, ces symptômes peuvent vite devenir handicapant. En connaissant les nombreuses propriétés du CBD, vous pourriez être tentée d’y avoir recours pour profiter de ses bienfaits. Après tout, le cannabidiol est un très bon antidouleur et peut vous aider à combattre efficacement les nausées matinales. Une question reste pourtant d’actualité : « Est-il dangereux de consommer du CBD quand on est enceinte ? ». C’est légitime quand on sait qu’il existe une liste interminable de substances à proscrire pendant cette période, dont le cannabis et plus particulièrement le THC qui en est issu. Alors, que disent les études sur le cannabidiol et la grossesse ? CBD et femme enceinte font-ils bon ménage ? Toutes les réponses sont dans ce guide.
Le CBD peut-il aider les femmes enceintes ?
Dans la vie d’une femme, la grossesse est considérée comme un moment magique et unique. Bien que très belle, elle apporte aussi son lot d’inconvénients ! À cause des hormones et des nombreux changements que subit le corps, une femme enceinte est soumise à de nombreux symptômes désagréables. Nausées matinales, vomissements, douleurs, courbatures ou sautes d’humeur, ces « petits maux » durent parfois pendant les 9 mois de la grossesse et peuvent vous empêcher de vivre cette période sereinement.
Il existe très peu de solutions pour soulager ces désagréments puisque la plupart des médicaments sont interdits pendant la grossesse. De plus en plus de femmes cherchent alors à se tourner vers des méthodes naturelles, dont le cannabidiol. Alors, le CBD est-il un bon allié pour les femmes enceintes ?
Bon à savoir : Le CBD est un produit naturel issu de la plante de cannabis, le chanvre. Contrairement au THC (tétrahydrocannabinol), il n’est pas psychotrope et n’entraîne aucune forme de dépendance. De plus, ses effets indésirables sont peu nombreux et concernent surtout un surdosage.
Parmi ses nombreux bienfaits, on sait que le CBD :
- Soulage les douleurs (maux de tête, courbatures…) ;
- Permet de lutter contre l’anxiété et le stress ;
- Diminue les contractions myométriales ;
- Aide à lutter contre les nausées ;
- Peut agir sur l’insomnie et le sommeil.
Le CBD est efficace sur de nombreux maux de la grossesse et pourrait donc aider les femmes à traverser plus sereinement cette étape de la vie. Grâce à ses propriétés antipsychotiques, il aide notamment à gérer le stress et peut réduire la dépression prénatale qui touche près de 20% des futures mamans.
À noter : Vous êtes convaincue par les effets bénéfiques du CBD pour la femme enceinte ? Nous vous conseillons de consulter votre médecin et de lui demander conseil avant de faire usage du cannabis light.
Le cannabidiol est-il sans danger pendant la grossesse ?
Nous savons que le CBD est capable d’agir sur de nombreux symptômes désagréables vécus par les femmes enceintes, mais est-il sans danger pendant la grossesse et pour le futur bébé ?
Pour le moment, aucune recherche scientifique n’évoque un effet négatif pour le fœtus. Il faut cependant noter que les études sur le CBD et la grossesse sont encore en cours, le recul est donc trop faible pour affirmer que le CBD est sans danger.
Bon à savoir : Contrairement au tétrahydrocannabinol, le CBD ne fait pas partie des substances à proscrire pendant la grossesse. Il convient tout de même d’en discuter avec un professionnel de santé avant toute prise.
D’après certaines études déjà réalisées sur le sujet, le CBD n’aurait pas d’impact sur le développement de l’embryon et pourrait, au contraire, avoir une action stimulante sur le récepteur endocannabinoïde CB1, un neurotransmetteur essentiel au bon développement du système nerveux.
D’autres scientifiques estiment qu’il vaut mieux éviter d’ingérer du CBD pendant la grossesse, les effets sur le long terme étant peu répertoriés. Il est également à noter que la FDA (Food and Drug Administration), aux États-Unis, déconseille l’utilisation du CBD pendant la grossesse et l’allaitement.
Le principe de précaution est donc de mise pour ne pas prendre de risque. Il est préférable de ne pas consommer de CBD pendant votre grossesse, mais vous pouvez demander l’avis de votre médecin si vous souhaitez l’utiliser contre certains symptômes.
À noter : Qu’en est-il de l’huile de chanvre et de la grossesse ? Bien qu’elles soient censées contenir uniquement du CBD, certaines huiles possèdent des taux de tétrahydrocannabinol détectables. Si vous décidez de consommer un dérivé du chanvre, restez vigilante sur la qualité des produits.
Peut-on consommer du CBD en allaitant ?
L’allaitement peut être une source d’inquiétude pour les femmes allaitantes qui consomment du CBD, car de nombreuses substances peuvent passer dans le lait maternel. C’est le cas par exemple de la caféine qui peut rendre le bébé nerveux et irritable, ou encore de l’alcool. Pourtant, la consommation de CBD pourrait être d’une grande aide pour combattre la fatigue et la dépression post-partum. Alors, est-ce aussi le cas du CBD ?
Une étude scientifique a été réalisée sur 50 femmes pour mesurer le taux de CBD et de THC présent dans le lait maternel. Les résultats sont surprenants puisqu’aucun taux de CBD n’a été détecté dans les échantillons, alors que le THC était présent dans 63% d’entre eux.
Comme pour la grossesse, les recherches sont toujours en cours et il faut rester prudent. Le mieux est de demander conseil à votre médecin avant de consommer du CBD durant tout l’allaitement.
Bon à savoir : Si vous souhaitez utiliser du CBD, il reste important de choisir un produit totalement exempt de tétrahydrocannabinol, comme une huile de CBD broad spectrum de qualité ou des boissons et aliments à base d’extrait de chanvre.
Pourquoi faut-il éviter de prendre du THC pendant la grossesse et l’allaitement ?
Du côté du cannabis et de la grossesse, la recherche est cette fois unanime. Il est démontré depuis longtemps que les risques sur les femmes enceintes et sur leur bébé sont les mêmes que pour le tabac, si ce n’est pire. En effet, le tétrahydrocannabinol est capable de traverser le placenta et peut donc influencer le bon développement du fœtus.
Parmi les risques les plus sévères du THC sur la grossesse, on note :
- Une augmentation des risques de grossesse extra-utérine ;
- Un nombre plus élevé d’accouchements prématurés ;
- Une augmentation des risques de fausse-couche ;
- Des retards de croissance pour le nourrisson ;
- Des retards cognitifs.
De nombreuses études démontrent que l’ingestion de THC au cours de la grossesse est néfaste pour le développement du cerveau des nouveau-nés, mais aussi pour le bon déroulement de l’accouchement.
Concernant le tétrahydrocannabinol et l’allaitement, il est démontré que cette molécule passe dans le lait maternel puisqu’elle est détectable chez le nourrisson allaité. Or, ses effets sur l’enfant seraient encore peu connus. La consommation de cannabis est donc proscrite même après l’accouchement si vous allaitez.
À noter : D’après une étude sur le THC et l’allaitement publiée dans le journal Pediatrics (1), la molécule de tétrahydrocannabinol est retrouvée dans le lait maternel jusqu’à 6 jours après la consommation de cannabis.
En conclusion, les études sont encore trop récentes et peu nombreuses pour définir avec certitude les effets potentiels du CBD sur le développement d’un fœtus et d’un nouveau-né. Même si les propriétés du CBD semblent très prometteuses sur les maux de la grossesse ou de l’allaitement, la consommation de CBD doit être réalisée avec prudence et sous les conseils d’un professionnel de santé. Dans le cas de l’utilisation du CBD pendant cette période, il reste important de se tourner vers des produits de qualité qui ne risquent pas de contenir de THC, comme l’huile de CBD broad spectrum ou encore certains produits cosmétiques.
Sources :
(1) K. A. Bertrand, N. J. Hanan & co (2018). Pediatrics : Marijuana Use by Breastfeeding Mothers and Cannabinoid Concentrations in Breast Milk.
